Bourgeons des destinées- Nahum Baruch Minkoff (Poésie Yiddish)
Publié le 13 Juin 2013
De la lettre........un éclair
Gelé surgit de l'infini
Du coeur........une fièvre
Submerge le sommeil le plus sommeil.
Au plus profond, dans l'univers de la chaleur
Chante deux fois
Une épée douce
D'où jaillit la lumière orbitale,
Et de son corps qui croît sans cesse
La base de la terre.
Sauvage, le silence germe
Dans l'obscure excroissance
La festoyante horreur-
Voix muettes
D'une incessante naissance.
Au-dessus d'elles-
Courbée de pôle en pôle
Une ombre- comblée de destin-
Accablée de sens.
Et lentement s'étend en lui
La froidure des éclairs,
Et lentement, puissament il surmonte
Le sommeil sans fin.
A travers la joyeuse épée
passent
ses ténèbres
roides.
Avec la florissante épée-
bourgeonnant dans l'éblouissement
de l'infini.
Bleu de cendre-
au milieu des spirales
de lumière orbitale
Il déploie
des cloisons sans nombre,
Cherche justification
dans les bourgeons des destinées,
De sa forme ancienne il cherche
Le sens, l'étincelle.
Sans limites les preuves procédurières
Sans limites
La recherche des ombres
d'une forme perdue
Soudain
Sur le rebord le plus tranchant:
"Je suis toutes les profondeurs."
Par l'éclair et l'épée
Orbites et cloisons,
Blanchit une ombre, devient cendre
sans maître-forme.